Energie - par le temps qui court
Habitudes

L’énergie ou le pilier de la gestion du temps

Vous êtes-vous déjà demandé pour quelle raison l’on revient toujours de nos vacances regonflé à bloc alors même que nous avons passé notre temps à courir derrière une balle, gravir des montagnes ou arpenter les musées en long, en large et en travers?

Ou bien pour quelle étrange raison ce problème auquel vous cherchiez désespérément une solution hier soir pendant des heures, se retrouve bouclé en à peine dix minutes ce matin?

On a bien l’intuition que l’Énergie dont on dispose à chaque instant ne dépend pas uniquement de nos dépenses physiques et que les dimensions du Quand et du Quoi doivent intervenir quelque part. Cependant, tout ceci reste assez confus.

Cela veut-il dire que tous les matins, on se lève avec un stock d’énergie qui s’épuisera linéairement jusqu’à ce que nous tombions de sommeil?

Y-a de ça, bien entendu, mais, en réalité, l’équation est plus complexe et possède surtout plusieurs variables.

Pour commencer, il faut comprendre que l’on dispose de plusieurs types d’énergies:

  • l’énergie physique. Celle que l’on utilise quand on fait un marathon. Plus l’on cours longtemps et plus on l’épuise.
  • l’énergie émotionnelle. Celle qui fera piquer un cent mètre en moins de dix secondes à une maman pour sauver la vie de sa progéniture.
  • l’énergie d’appoint que l’on peut pratiquement activer sur demande.

Nous verrons ensemble que l’énergie disponible à un instant T dépend:

  • de cycles biologiques
  • de la nature de la tâche à accomplir

Pour finir, nous verrons quelle hygiène de vie permet de disposer au quotidien d’un maximum d’énergie mais aussi un certain nombre de techniques permettant de bénéficier d’un boost d’énergie sur demande.

I) Les cycles biologiques

En tant que mammifère terrestre, notre corps respecte un certain nombre de règles biologiques aux premiers rang desquelles

Le cycle circadien de veille-sommeil

De manière tout à fait évidente, notre état de conscience va varier au cours des 24 heures.

Le cycle ultradien du sommeil.

Le sommeil est constitué de 4 à 6 cycles de 90 minutes formés de 3 phases successives:

  • La phase d’endormissement ou Le sommeil léger. à ce stade, rien ne nous réveille.
  • Le sommeil profond durant lequel la respiration et le cœur ont un rythme régulier. C’est la phase de récupération. Tout l’organisme est au repos.
  • Le sommeil paradoxal au cours duquel nous rêvons. 

Il est important de respecter des cycles entiers de sommeil et de ne pas les interrompre. Pour ce faire, basez-vous sur votre heure de réveil et retranchez y 4 à 6 fois 90 minutes.

Le cycle ultradien des performances

  • Ce cycle va se superposer au cycle circadien avec une fréquence bien plus élevée et une périodicité d’environ 110 minutes (90 minutes durant lesquelles nos performances vont atteindre un maximum suivi de 20 minutes durant lesquelles le corps se met au repos).
L'énergie pilier de la gestion du temps
site : https://par-le-temps-qui-court.fr
de Magali Cochez

Je pourrais rajouter le cycle menstruel chez la femme mais je vais m’en tenir là afin de ne pas trop compliquer les choses.

On comprend ainsi qu’au cours des seules 24 heures d’un seule journée, plusieures courbes provenant de plusieurs cycles vont se superposer et s’alterner.

II) Quand dois-je déployer une montagne d’énergie

Dés que je veux me mettre en mouvement

Combien de fois me suis-je dit, au cours d’une randonnée, à quel point j’étais bien alors même que j’avais eu toutes les peines du monde à me motiver pour mettre mes chaussures de marches. Cela s’explique par le coût énergétique induit par le changement d’état (entre allongé sur mon canapé et trottinant en pleine montagne). Mon cerveau (surtout le reptilien) voulant me préserver à tout prix d’un hypothétique danger (qui de nos jour avouons le est plutôt rare) va s’opposer à tout type d’effort qu’il estime inutile alors même que c’est ce qui me ferait le plus grand bien. Passer outre son avis me demande donc un véritable effort.

Lorsque je digère

Je crois que nous sommes nombreux à ressentir un petit coup de barre juste après un repas. Le corps est alors entièrement tourné vers la digestion et l’assimilation des aliments. Il est donc judicieux d’éviter les activités demandant beaucoup d’attention en post prandiale.

Quand tout me stresse

Je me souviendrai toute ma vie de mes premiers partiels à la fac. Après ma dernière épreuve, je suis rentrée dans ma chambre d’étudiante. C’était en plein milieu de l’après midi, je ne me sentais pas franchement fatiguée mais je me suis tout de même allongée sur mon lit. Je me suis endormie quasiment instantanément. Et là quelqu’un a sonné. J’étais dans un état de semi conscience mais totalement incapable de faire le moindre geste ou même d’articuler la moindre parole. Je n’ai jamais pu aller jusqu’à cette porte. Le stress des examens m’avait totalement vidée de toute mon énergie.

C’est une question de rythme

Avez-vous déjà essayé de courir avec quelqu’un qui n’allait pas au même rythme que vous? C’est épuisant. Que vous deviez accélérer ou bien ralentir. Nous avons chacun notre propre rythme de croisière que nous devons respecter au risque de sur puiser dans nos réserves.

Combattre des croyances limitantes

Si vous ne vous sentez pas légitime ou expert dans un domaine vous risquez d’avoir toutes les peines du monde à écrire ne serait-ce qu’un discours. Non pas par manque de matière (à la rigueur, on peut s’en procurer facilement) mais bien par auto-sabotage. Les croyances limitantes que vous avez sur vous-même vous mettent dans un état de stress extrêmement gourmand en énergie. 

Faire quelque chose que l’on aime pas ou qui n’a pas de sens pour nous

Je crois que c’est la pire des situations. Tant que l’on aura pas réussi à raccrocher la tâche à accomplir à nos valeurs hautes, la dépense énergétique associée sera énorme.

III) Comment augmenter son niveau d’énergie

L’hygiène de vie

Bien dormir

De 7 à 8h de sommeil par nuit. Comme dit précédemment, essayez de ne pas interrompre un cycle de sommeil. Pour se mettre dans des conditions propices à l’endormissement, évitez les écrans juste avant de vous coucher et favorisez un température de 19°C environ.

Faire du sport

Grâce à la décharge d’endorphine (hormone structurellement proche de la morphine) qu’elle libère, la pratique régulière d’une activité physique aide à lutter contre le stress et améliore sensiblement la qualité du sommeil et donc la récupération. Cerise sur le gâteau, il n’est pas nécessaire de s’adonner à une pratique sportive intense pour en ressentir les effets bénéfiques.

Méditer

Rien de tel qu’une séance de méditation pour se recentrer sur l’instant présent, calmer ses pensées et réduire son niveau de stress.

Se former continuellement

Voici une habitude que je recommande à quiconque veut mieux gérer son temps. En augmentant sans arrêt son niveau d’expertise, on gagne en confiance en soi. Fini le syndrome de l’imposteur. Tout devient plus facile et plus fluide.

Se nourrir sainement et s’hydrater régulièrement

Favorisez les aliments peu transformés et frais. Limitez les viandes et privilégiez les fruits et légumes. Mais avant tout, réduisez drastiquement les sucres rapides qui entraînent à coup sûr un coup de pompe juste après le pic de glycémie.

Alterner travail et repos

Au cours de la journée, utilisez des méthodes comme la technique POMODORO ou du moins faites attention à bien respecter vos rythmes ultradiens. Prévoyez vacances et week-ends durant lesquels vous vous couperez totalement de votre travail. Déconnectez, c’est vital!

Bien choisir ses activités.

Rien de tel pour avoir de l’énergie que de faire ce qui est important pour soi. Je vous renvoie à l’article que j’ai rédigé sur The ONE Thing. Et pensez bien à réserver les créneaux où vous avez le plus d’énergie pour vos priorités.

Quand j’ai besoin d’énergie ici et maintenant.

De temps en temps, il vous faut canaliser votre énergie tout de suite. Dans ces moments là, plus question de cycle biologiques ou d’hygiène de vie. Il existe heureusement quelques techniques simples mais puissantes qui vous donneront ce surplus d’énergie souhaité. Mais par nature, leurs actions seront limitées dans le temps alors pas question d’en oublier les fondamentaux cités plus hauts.

Redressez-vous!

En ouvrant votre cage thoracique, vous faites rentrer plus d’oxygène donc plus d’énergie. Dans le même temps, vous adoptez inconsciemment une attitude dynamique que votre cerveau interprète positivement et favorablement.

Respirez profondément

Cette technique permet d’apaiser son rythme cardiaque et de calmer ses esprits. A utiliser avant chaque examen.

Bougez!

Sautez sur place. C’est l’histoire de la poule et de l’oeuf. On ne sait pas si c’est parce que l’on a de l’énergie que l’on bouge ou si c’est parce que l’on bouge que l’on a de l’énergie.

Ecoutez de la musique.

Faites-vous une playlist (ou plusieurs) de morceaux que vous utiliserez pour vous mettre dans des états vibratoirs équivalents. exemple: playlist courage ou gratitude.

Souriez, riez!

Que vous soyez triste ou non, forcez-vous à rire. La psychologie et la physiologie sont étroitement liées de telle sorte qu’il est pratiquement impossible pour votre cerveau de vous garder dans un état mélancolique ou d’énergie basse si vous vous forcez à rire (aussi faux que cela puisse être).

Créez-vous un ancrage!

C’est à dire, associez à un geste ou une parole un souvenir dans lequel vous aviez l’état d’énergie souhaité; Puis répétez, répétez, répétez jusqu’à ce que l’association geste-souvenir soit automatique.

On peut avoir les meilleurs plannings du monde. Appliquer les meilleures méthodes de gestion de temps. Si l’on ne sait pas gérer son capital Énergétique, tout ceci ne sera jamais efficace.

Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour vous mettre dans la meilleure énergie possible et atteindre plus facilement vos objectifs.

Si vous connaissez d’autres techniques, partagez les moi en commentaire afin que nous nous enrichissons mutuellement.

par Magali Cochez

6 Comments

  • Nicolas

    Merci Magali pour cet article qui donne d’excellentes pistes sur l’énergie. Je suis bien d’accord avec toi pour dire que c’est le pilier de la productivité. Et je me retrouve tellement dans ton exemple de se mettre en mouvement, pour partir en randonnée. Enfin, dans les débuts, maintenant que je vois l’énergie que ça me donne.à chaque fois, c’est beaucoup plus facile.
    J’ai également beaucoup apprécié les astuces pour retrouver de l’énergie instantanément. Pour en avoir expérimenté quelques-uns, c’est vrai que ça marche ++

    • MaGali

      Merci Nicolas pour ton retour,
      Effectivement, si l’on revient à l’exemple de la randonnée, à force de passer à l’action, on fini par associer tellement de bien être à arpenter les montagnes qu’au final ça devient de plus en plus facile de passer outre les freins initiaux.

  • Eric

    Merci Magali pour ton article très précis et intéressant. Il rejoint parfaitement celui que j’ai publié hier sur le repos pour réduire le niveau de stress et donc retrouver son chemin d’éveil personnel.

  • Amah

    Très intéressant article.
    J’avais lu quelque part à ce sujet, qu’il faut arrêter de parler de « gestion du temps » et plutôt de la « gestion de l’énergie ». On peut avoir beaucoup de temps et ne rien faire, comme faire beaucoup de choses en très peu de temps, tout dépend de l’énergie qu’on peut mobiliser à un instant T. C’est donc la ressource à gérer au mieux.
    Je me suis bien retrouvé dans l’auto-sabotage pour les croyances limitantes. Après avoir passé un temps fou à tourner autour d’une tâche en me disant que j’y arriverai pas, je finis par m’y mettre et au final, c’est souvent pas si compliqué que cela. Mais je n’avais pas fait le lien avec la dépense énergétique que cela génère. La prochaine fois, je vais essayer tes techniques pour un boost d’énergie sur un temps limité pour lancer la machine ^^.
    Merci pour toutes ces infos.

    • MaGali

      Merci Amandes pour ton commentaire,

      En effet, la gestion de notre énergie et donc de notre temps s’accompagne d’une véritable modification de notre façon de penser. Et comme tu l’as très bien dit, plus souvent on ira au delà de nos supposées limites et plus on sera à l’aise et enclin à les franchirent et plus on aura d’énergie. C’est un cercle vertueux.

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